« Mademoiselle Berry asseyez vous. » Skye exécuta les ordres du directeur sans broncher, avec lui se trouvait le ministre de la magie, pourquoi était-il là ? Le regard posé sur la mine sévère du ministre, Skye ressentit une boule au ventre. « Skye, je suis au regret de vous annoncer que votre tante, Isobel Prince est morte la nuit dernière suite à une bataille avec un autre sorcier. » Assise sur sa chaise, Skye sentait des larmes perler sur ses joues quand est-ce que cela va-t-il s'arrêter ? Toutes les personnes qu'elle aimait aller t-elles être vouées à mourir ? « Qui était cet homme ? » La voix déchirée entre le désespoir et la haine Skye attendait une réponse.
Ce fut le ministre de la magie qui répondit « Toutes mes condoléances mademoiselle Berry, nous ne pouvons pas vous révéler qui est à la cause de votre deuil, on peut seulement vous dire qu'il ne vous sert à rien de le rechercher il est bien trop riche et puissant, j'ai ici le testament de votre tante... » « Vous croyez vraiment que j'en ai quelque chose à faire du testament, je veux savoir qui est cet homme ! » « Désolé mais c'est impossible. Je disais donc que votre tante vous a légué toute sa fortune, sa maison tout ce qu'elle avait. Elle a également laissé cette lettre pour vous. » Le ministre s'approcha de moi et me donna la fameuse lettre toujours fermé. Les larmes coulant sans que je ne puisse les arrêter, je me retrouvais à nouveau seule, orpheline sans personne, hormis Belzébuth.

J'étais assise sur le bord du lac, regardant l'horizon tout en caressant mon précieux chat. Ma baguette à la main je faisais apparaître des oiseaux, ils tournaient autour de moi en chantant une mélodie calme et réconfortante. Depuis la mort de ma tante Isobel je me sentais tellement seule. Tous mes cauchemars que j'avais bien enterrés avaient refait surface, à la seule différence que désormais je ne nourrissais plus l'espoir que mon père viendrait me retrouver. C'était trop tard désormais, il serait déjà venu me chercher s'il m'avait vraiment aimé. Une question me titillait tout de même, pourquoi ne c'était-il jamais soucié de ses filles ?
Dans ma poche se trouvait la lettre que m'avait écrite ma tante cependant j'avais peur de l'ouvrir, peur de savoir ce qu'elle disait, peur de devoir me faire à l'idée que cette lettre allait engendrer. Une peur viscérale qui me donnait envie de vomir, à mes pieds se trouvaient la photo de mes deux mères. Deux soeurs, qui n'avaient que pour différence leurs couleurs de cheveux, en effet ma mère biologique était blonde tout comme moi et ma tante était brune. Prenant mon courage à deux mains, j'ouvris la lettre.

Ma chérie si tu lis cette lettre c’est que je suis morte et que tu te retrouves à nouveau orpheline. Comment te faire comprendre que tu n’es pas maudite ? J’ai malheureusement jamais réussit à trouver cette réponse.
Comme tu dois déjà le savoir tout ce que j’avais te reviens de droit, saches que jamais tu n’as été un poids pour moi, bien au contraire j’ai été heureuse de t’avoir élevé. Tu ressembles beaucoup à ma sœur Skye, son portrait craché. Grâce à toi sa mort m'a été plus supportable.

Je ne te l’aie jamais dit mais je crois avoir retrouvé ta sœur, je vais essayer d’en apprendre plus, malheureusement comme je te l’ai dit plus haut si tu lis cette lettre c’est que je suis morte donc je ne pourrai jamais te dire ce que j’ai appris
Au revoir ma nièce chérie je t'aime de toute mon âme.

L'esprit embrumé de souvenir, j’étais perdu ma tante était morte pour essayer de retrouvé Nahla, cette petite sœur dont j’avais perdu la trace lors de la mort de ma mère. Une personne arrivait vers moi, cependant j’étais trop occupé à savoir ce qu’avait découvert ma tante, je n'entendais donc pas les pas se rapprochaient de moi, ce fut Belzébuth qui se leva en crachant le poil hérissé vers la personne qui arrivait.

Sortant de mes pensées je ramassais mes précieuses photos ainsi que la lettre et prenant Belzébuth dans mes bras je me retournais. C'était Scorpius Malefoy, la personne que je désirais le moins du monde voir. « Par le caleçon de merlin est-ce qu'un jour tu me laisseras tranquille ? »

« Qu'avons-nous là? Un lutin de Cornouailles qui se prend pour un serdaigle, et... un scroutt à pêtard? Ouais on va dire ça qui se prend pour un dragon. Berry... Tu me déçois tu sais? Non mais vraiment! Je pensais que tu allais m'aimer, et me dire « bonjour Scorpius » tu vois mais, au lieu de ça.. » Si je ne le connaissais pas depuis longtemps j'aurais pensé qu'il était vraiment déçu hors je voyais déjà dans ses yeux qu'il se tordait de rire. Le fusillant du regard, Bezebuth toujours dans mes bras «Et toi Malfoy tu me dégoûtes, pourquoi est-ce que je serais polie avec toi ? Tu n'es qu'un fils à papa qui se croit tout permis sous prétexte qu'il se trouve à Serpentard » Allez savoir pourquoi la lettre de ma tante m'avait redonné du répondant, voilà que depuis bien longtemps je sortais de ma coquille de tristesse, de mon néant intérieur. Je me sentais vivante et cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Dire que c'était grâce à lui que cela arrivait me répugnait, j'en avais tellement marre d'être son bouquet misère, il fallait que cela s'arrête qu'il comprenne que je ne pouvais plus rien lui apporter de jouissif, mais comment là était ma question.

«Bon si je comprends bien tu ne sais plus qui emmerdait donc tu es venu me voir ? Et t'as toujours pas répondu à ma question quand est-ce que tu me laisseras tranquille ? » Pourquoi est-ce que je persistai à rester avec lui, la seule chose intelligente que j'avais à faire c'était de plier bagage et de m'en aller, l'heure du repas que j'allais encore une fois sécher allait arriver. Quant à moi je n'avais pas envie que Scorpius vienne me démoraliser encore une fois, me faire pleurer, j'avais déjà les yeux explosé de fatigue et de tristesse pourquoi lui donnerais-je le plaisir de continuer à me faire souffrir ? Je ne savais même pas s'il était encore possible de souffrir plus qu'en ce moment et je n'avais même pas envie de tester. De toute marnière ce serpent gagnerait et me ridiculiserait malgré l'absence totale d'élèves.