Un temps de Goule - Sujet Libre :)

« T'as mis le nez dehors aujourd'hui ? Quel temps de goule. »

Carla et Judith, deux Serdaigles de sixième année avaient eu le malheur de discuter météo juste à quelques mètres de moi. Un grand sourire raya mon visage et des étoiles me remplirent les yeux presque instantanément. Si elles avaient dit vrai, c'était le temps idéal pour faire une petite balade ! Un petit coup d'oeil par la fenêtre du dortoir confirma leurs dires. Orage et pluie à profusion s'annonçaient. Une merveille. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouvais dehors. Ça et là, deux ou trois groupes d'élèves résistaient encore à l'appel de la chaleur du Hall, tandis que j'apercevais un professeur qui sermonnait tout ceux qu'il trouvait, leur déblatérant que c'était dangereux, qu'il fallait rentrer... Ainsi aussi rapidement qu'une anguille, je me faufilait entre les arbres en prenant bien soin de quitter les chemins afin de ne pas me faire repérer. Dans la pluie, on ne distinguait qu'une vague forme noire et blonde (raaah ces maudits tifs) qui glissait d'arbres en arbres. Le brouillard commençait à faire son apparition, aussi decidais-je d’arrêter mon ascension et de me hisser sur un arbre quelconque qui bordait la forêt. De là on pouvait apercevoir les belles lumières du château, peu à peu, les voix s'éteignirent dans le lointain et il ne resta plus que le bruit de la pluie. J'adorais ce temps, même si il était presque sur que mon allure de serpillière allait me coûter une crève de tous les diables demain matin. Que ça faisait du bien de se retrouver dans le silence, enfin seule... C'était une véritable libération pour moi qui déployait chaque jour milles efforts pour éviter les autres. J'étais devenu spécialiste des endroits les moins fréquentés, et savait avec certitude les horaires ou y aller. Tout à coup mes pensées furent écourtées quand un éclair raya le ciel, incroyablement proche de l'arbre ou je me trouvais perchée. Sous la surprise, je perdis l'équilibre et tomba les quatre fers en l'air aux racines de celui-ci. Bien que sonnée, j'attendis une petite voie :

« Ça va ? »